Note de Jean-Philippe et Audrey 4/5
Résumé
Quoi de plus intéressant que de rencontrer des entreprises avec des concepts uniques et novateurs faisant évoluer, au cours des années, le milieu des « jeux d’évasion ». C’est le cas de Vortex, entreprise établie depuis un an et demi sur la rue Saint-Laurent à Montréal.
Le team building, entre scénario existant et concept innovateur
On y offre une formule adaptée spécialement pour le team building : la « Métahistoire ». Ce projet a été pensé par Yvan Richer le propriétaire, aidé par ses animateurs, Gabriel et Olivier; la formule propose de privatiser « Vortex » pour des groupes de 15 à 25 personnes.
L’idée est de créer un scénario unique englobant d’autres scénarios. Les animateurs jouent un rôle actif dans l’histoire créée de toutes pièces qui permettra aux clients d’explorer les différentes salles et «réalités virtuelles» proposées. Chaque groupe a donc 1 heure pour réaliser sa mission et ainsi contribuer à l’effort collectif et au but ultime du scénario principal. Tout le monde est impliqué, Vortex promet ensuite 15 minutes regroupant tout le monde avec un final collectif. Vous avez là tous les éléments pour créer une journée team building parfaite.
Après plusieurs tests réussis et des retours positifs, Vortex a décidé de standardiser le tout et d’officialiser l’ouverture de sa « métahistoire » au courant de l’été 2020. Quand on sait que les jeux d’évasions se répandent de plus en plus dans le domaine corporatif, afin de faire évoluer les relations interpersonnelles, développer la communication et renforcer le travail d’équipe entre employés en dehors du milieu professionnel; cette formule est donc très intéressante ! (Il est évident que ce « Méta-scénarios » (dixit Yvan Richer), est offert à d’autres groupes que le corporatif).
Pour ce qui est des scénarios, nous avons eu la chance de faire « Le Crépuscule », première salle créée par l’entreprise, qui nous fait évoluer en plein milieu du bois, à la fin des années 60, traqués par une bête.
Mots-clés : jeu d’évasion, savant, psychopathe, forêt, créature, monstre
Critique
Synopsis : Été 1969. Premier homme sur la lune et… premier croisement animal réussi par le Dr Steiner. Il a fait la une des journaux! Mais ses expériences ont finalement été… interdites. Personne n’a plus de nouvelle de lui depuis. Vous avez quitté les sentiers de la forêt et découvrez une étrange cabane. De drôles de bruits résonnent autour de vous. Y aurait-il un lien?
Promenons-nous dans les bois, tant que la bête n’y est pas…
Nous tenions tout d’abord à remercier Olivier, notre animateur qui, grâce à son implication et son dynamisme, nous a permis de plonger directement dans le scénario : c’est dans une salle où l’obscurité, quasi totale, nous accueillait, que notre histoire débuta. Outre l’introduction narrative très efficace, les effets sonores et visuels renforcent l’immersion : bruits de forêt, grognements divers, foudre… tout est là pour nous rappeler l’atmosphère troublante et lourde qui rôde autour de nous. Si la taille des salles n’offre pas une exploration très longue, la qualité des détails et les éléments de décor, en totale adéquation avec le thème, offrent une expérience très agréable. Sachant que la salle a été construite entièrement par Yvan et ses collègues, disons que c’est très réussi !
L’immersion dans le repaire du docteur fou est totale et on s’imagine les expériences malsaines qu’il a effectuées, loin des regards indiscrets. Encore une fois, la bande sonore et les enregistrements audio du docteur sur le déroulement de ses expériences, tout au long du jeu, renforcent le sentiment de la solitude et de la tragédie qu’il a vécue à la fin. Il ne reste maintenant plus grand-chose de lui…quoique…
La salle reste assez linéaire. La présence d’un « pad », mis à la disposition des joueurs, les guide étape par étape. Ce système (efficace) permet aux plus néophytes d’entre nous d’éviter de s’éparpiller. Nous ne nous sommes jamais sentis réellement perdus. Et les 3 indices, mis à notre disposition via le fameux walkie-talkie, offre de bonnes chances de sortir indemnes et en un seul morceau.
… si la bête nous trouve, elle nous mangera !!!
Il nous faut donc trouver par tous les moyens comment entrer dans le laboratoire du docteur Steiner, découvrir ses secrets et s’échapper de cet endroit sordide, avant que la bête nous dévore tout cru ! Une bonne diversité d’énigmes nous attend avant d’y parvenir. Si l’on trouve des manipulations plus classiques (cadenas à codes, puzzles à reconstituer etc.), un élément de décor est toutefois très original. La finale est spectaculaire et, encore une fois, grâce à l’animateur, très immersive.
D’une difficulté moyenne, la salle conviendra à un large public, hormis peut-être les plus jeunes; elle cible autant les personnes débutantes dans le monde du jeu d’évasion, par sa simplicité, que les joueurs plus aguerris, par son caractère innovateur.
Nous avons réussi à appeler les secours en hélicoptère et quitter cet endroit macabre… la bête hybride, quoique très intelligente n’a pas eu le temps de nous trouver… j’espère quand même qu’elle ne sait pas voler…
Un gros remerciement à l’équipe de Vortex, Yvan et Olivier, pour leur gentillesse et disponibilité.